INFOGRAPHIE - Depuis la crise du Covid, les Français raffolent des maisons. La note est de plus en plus salée. Le Figaro fait le point région par région.

Pas de pause des prix immobiliers en régions! Bien au contraire. Se loger coûte de plus en plus cher en France. «Les prix moyens au m² atteignent des niveaux jamais égalés, constate Charles Marinakis, président de Century 21 France. Le palier de 2500 euros vient d’être franchi pour les maisons et celui de 4000 m² dépassé pour les appartements». Conséquence: le coût du logement n’a jamais été aussi élevé. Pour une maison, vous devez débourser, en moyenne, plus de 290.000 euros et près de 241.000 euros pour les appartements.

Impossible de trouver une maison en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le sud-est de la France, en dessous de 500.000 €, par exemple. «C’est le prix des maisons qui a crispé le marché», assure Charles Marinakis. Des prix tellement élevés que l’activité immobilière en pâtit. Le nombre de ventes des maisons en France a ainsi chuté de près de 8% entre les premiers semestres 2021 et 2022, selon Century 21.

«La flambée des prix en France est derrière nous en réalité: une décélération est en cours, plus prégnante sur les appartements que sur les maisons pour lesquelles l’appétence des Français est toujours forte», souligne Charles Marinakis. L’occasion pour Le Figaro de faire le point sur l’achat d’une maison en France: quel prix? Quelle surface? Quel délai de vente? (voir ci-dessous).

Régions ▼ Prix moyen d'une maison en 2022 Évolution du prix sur 1 an Surface moyenne 2022 Évolution de la surface sur 1 an Délais de vente moyen 2022 Évolution des délais sur 1 an
Provence-Alpes-Côte d'Azur 502 064 € 10 % 120 m² −7 m² 81 jours −10 jours
Ile-de-France 424 473 € 10 % 113 m² 1 m² 61 jours −3 jours
Nouvelle-Aquitaine 302 033 € 9 % 118 m² −3 m² 83 jours −11 jours
Bretagne 300 080 € 14 % 119 m² −0 m² 70 jours −5 jours
Auvergne-Rhône-Alpes 297 098 € 3 % 119 m² −5 m² 92 jours 10 jours
France entière 290 654 € 10 % 116 m² −2 m² 78 jours −3 jours
Pays de la Loire 283 979 € 13 % 109 m² −1 m² 56 jours −5 jours
Occitanie 229 354 € 8 % 116 m² −3 m² 97 jours −8 jours
Grand Est 224 540 € 10 % 129 m²

−0 m²

80 jours −4 jours
Centre-Val de Loire 214 441 € 20 % 120 m² 7 m² 77 jours −9 jours
Normandie 212 377 € 6 % 109 m² −2 m² 74 jours −5 jours
Hauts-de-France 181 967 € 10 % 107 m² −7 m² 66 jours −4 jours
Bourgogne-Franche-Comté 176 881 € 14 % 119 m² 3 m² 85 jours 4 jours

Bien que majoritaires parmi les acquéreurs en France (44%), les moins de 40 ans pâtissent de cette cherté accrue de l’immobilier. Du coup, la part des plus de 50 ans augmente légèrement (35% contre 34% en janvier dernier). Ces profils, secundo accédants pour la plupart, bénéficient souvent d’un apport personnel plus important, constitué en grande partie par le produit de la vente de leur précédent logement. Un sacré atout dans un contexte où les banques sont de plus en plus exigeantes dans ce domaine. Le taux d’apport moyen qu’elles demandent avoisine voire dépasse désormais les 20% (contre 10% il y a un an) pour une mensualité de 1000 euros sur 20 ans.

«Ce taux équivaut à près de 88.000 euros (!) en Île-de-France (contre plus de 71.000 euros il y a un an) et plus de 52.000 euros en province, pour l’achat d’une résidence principale», souligne Olivier Lendrevie, président de Cafpi, courtier en crédit immobilier. La faute à des conditions d’octroi de crédit plus strictes et des prix immobiliers plus élevés. Les emprunteurs sont ainsi contraints de mettre plus d’épargne, à défaut de pouvoir emprunter plus. L’ère de l’argent facile est bel et bien finie.

(Source : Lefigaro.fr - Image : freepik.com)