La négociation immobilière est toute une stratégie. Les vendeurs souhaitent obtenir le prix le plus élevé, en se basant sur le prix du marché et les estimations des agents, tandis que les acheteurs espèrent obtenir une baisse de prix. Le prix réel de la vente est souvent différent du prix de vente affiché. Si vous êtes acquéreur, vous vous demandez probablement comment obtenir une réduction de prix auprès du vendeur. Cet article est fait pour vous.

Comment négocier un prix à la baisse ?

Pour négocier un prix à la baisse, vous allez devoir vous demander comment convaincre le vendeur de baisser son prix. Et ce n’est pas toujours simple de négocier en immobilier. Pour ce faire, mieux vaut vous baser sur des arguments objectifs. Certains signes peuvent en effet vous indiquer qu’une baisse de prix est possible : un bien en vente depuis plus d’un an, un défaut dans les diagnostics immobiliers, un vendeur pressé de vendre, peu d’acquéreurs pour ce type de biens, etc. A l’inverse, d’autres indices peuvent vous révéler qu’une offre plus basse n’est pas vraiment envisageable et que vous devriez plutôt faire une offre au prix : de très nombreux acquéreurs visitent le bien, ce dernier n’est pas en vente depuis longtemps, le prix affiché est cohérent avec le prix du marché, etc. La négociation est un jeu d’équilibre entre ces différents indicateurs qu’il vous faudra prendre en compte avant de formuler une offre plus basse.

Un bien en vente depuis plus d’un an, un défaut dans les diagnostics immobiliers ou encore un vendeur pressé de vendre montrent que l’acheteur peut tenter de formuler une offre plus basse

Pour négocier, étudiez le marché local, la demande, les biens actuellement en vente et comparez ces informations aux prix constatés sur les dernières ventes réalisées dans la commune et dans ce quartier. Pour vous y aider, vous pouvez vous rendre sur des sites d’annonces immobilières comme Figaro Immobilier, où vous pourrez constater le prix affiché pour des biens similaires. Vous pouvez également vous rendre sur le site des Notaires pour connaître les cartes de prix moyens des ventes conclues au dernier trimestre et consulter la base de Demande de Valeurs Foncières (DVF) qui communique les prix de toutes les ventes immobilières. Vous pouvez également rester sur le site et consulter notre carte des prix immobiliers en France.

Prenez la température, en direct avec le vendeur s’il n’y a pas d’intermédiaire ou en interrogeant l’agent immobilier sur la marge de négociation envisageable. Elle est généralement de l’ordre de 3 à 5%, mais il est possible d’obtenir une réduction de prix plus importante selon les différents signes suscités.

Lors de la visite immobilière passez tous les éléments en revue, de la toiture aux installations électriques ou de gaz. N’hésitez pas à faire chiffrer les travaux et à vous baser sur ces devis pour négocier avec le vendeur un prix plus en adéquation avec les dépenses nécessaires pour habiter dans le logement. Gardez en tête que vous pouvez plus facilement argumenter sur des dépenses liées à la sécurité du logement et son état que sur des dépenses liées à la décoration.

Illustration : si vous devez remettre aux normes l’installation électrique ou que de l’amiante se trouve dans la toiture, vous avez là un argument solide pour négocier le prix. En revanche, si vous souhaitez changer toutes les poignées de porte ou remplacer une cuisine déjà fonctionnelle et en bon état, vous aurez plus de mal à convaincre le vendeur de baisser son prix.

Comment formuler votre offre d’achat plus basse ?

Une fois tous ces aspects de la négociation abordés, il vous reste à formuler votre offre d’achat plus basse. Comme pour une offre classique, il vous faudra la formaliser par écrit et la remettre au vendeur ou à l’agent immobilier en charge de la vente, soit par e-mail soit par courrier. N’hésitez pas à revenir sur les éléments chiffrés et objectifs pour rédiger votre offre d’achat plus basse. N’oubliez pas d’indiquer, en plus du prix d’achat proposé, une date limite de validité de votre offre d’achat.

Vous avez la possibilité de tenter une offre vraiment très basse par rapport au prix de vente affiché, en demandant plus de 10% de remise. Celle-ci sera généralement refusée mais pourra donner lieu à une contre-offre de la part du vendeur. Toutefois, ce type de négociation peut être risqué, car le vendeur peut ne pas considérer votre offre et stopper la négociation avec vous. De plus, pendant ce laps de temps, le bien peut se vendre à un autre acheteur ayant fait une offre à un prix plus proche de la réalité du marché ou au prix du mandat. 

Pour négocier le prix et obtenir une réduction du vendeur, mieux vaut donc convaincre avec des arguments chiffrés et objectifs tout en gardant en tête que vous n’êtes pas forcément le seul acheteur intéressé.

(Source : lefigaro.fr – Image : freepik.com)