C’est à cette question que tente de répondre la nouvelle édition du baromètre de l’immobilier réalisée par Harris Interactive à la demande de l’agence immobilière en ligne Imop. Focus sur ce qu’il faut retenir de cette quatrième vague d’enquête menée en février dernier.

Alors que les trois premières éditions avaient été réalisées en 2021, dans une période qui a vu s’enchainer des mesures de restrictions sanitaires et d’assouplissement des règles, ce nouveau baromètre s’est intéressé à la perception des Français dans un contexte d’accalmie, où l’épidémie semble en recul. Comme déjà observé depuis le début du baromètre, la perception d’une hausse des prix se confirme. 84 % des Français estiment ainsi que les prix de l’immobilier ont augmenté lors des derniers mois en France, et l’heure n’est pas à l’optimisme puisque 74 % d’entre eux anticipent déjà une hausse des prix de l’immobilier dans les mois à venir. A noter que cette hausse n’est pas homogène sur tout le territoire puisqu’avec une différence notable de 7 points, elle s’exprime plus fortement dans les zones rurales.

Quant aux habitants de l’agglomération parisienne, ils semblent aujourd’hui s’éloigner du scepticisme dont ils faisaient encore preuve en 2021 quant à la valorisation de Paris et de sa banlieue. 75 %, soit + 4 points depuis octobre 2021, des habitants de l’agglomération parisienne estiment ainsi que les prix ont augmenté et 72 % prévoient une hausse dans les mois à venir, alors qu’ils faisaient partie des plus pessimistes en mai dernier avec respectivement seulement 52 % et 49 % de réponses aux mêmes questions.

Une stabilité des projets immobiliers

Autre point positif à relever du baromètre, les Français rapportent davantage de projets immobiliers par rapport à octobre dernier. 15 % déclarent ainsi avoir un projet immobilier pour l’année à venir. Aussi, pour la première fois depuis le début du baromètre il y a un an, l’investissement locatif paraît aussi recherché que l’achat d’une résidence principale, avec une hausse de 5 points en 4 mois, l’un et l’autre étant envisagés par 21 % de Français dans les 12 prochains mois.

Diagnostics immobiliers obligatoires : une utilité incontestée

Pour ce 1er trimestre 2022, Imop a également souhaité connaître l’état de connaissance et la perception des Français concernant les diagnostics immobiliers obligatoires. Bonne nouvelle, plus de 8 Français sur 10 affirment avoir déjà entendu parler des diagnostics immobiliers obligatoires, dont 48 % rapportent savoir précisément ce dont il s’agit. A noter tout de même que les propriétaires se montrent nettement plus familiers de ces diagnostics (57 %) que les locataires (35 %). Et pour cause, les premiers ont dû s’y soumettre depuis leur achat.

Avec 82 % de notoriété, le Diagnostic de Performance Énergétique apparaît comme le plus connu du grand public parmi les 9 diagnostics immobiliers évoqués, 1 point devant le Diagnostic Amiante. Les diagnostics « termites », « plomb » et « électricité » sont, quant à eux, connus par plus de 3 Français sur 4. Dans tous les cas, l’utilité n’est plus à prouver par plus de 3 Français sur 4. 88 % des Français jugent même que le diagnostic de performance énergétique est important, tout comme le diagnostic électricité, dans le choix d’un bien, qu’il soit à l’achat ou en location. Pourtant paradoxalement, 48% des Français déclarent ne pas connaître la classe énergétique à laquelle appartient leur logement. Chez les autres, la plupart pensent avoir un logement classé C ou D.

A noter également que les mesures coercitives limitant la vente et la location des logements les plus gourmands en énergie prises par le Gouvernement sont une source d’inquiétude pour la moitié des propriétaires : 50 % sont inquiets sur le prix de revente de leur bien et 48 % craignent même des difficultés à la revente. Dans cette optique, ils sont donc prêts à agir. Mais si 56 % des propriétaires envisagent une rénovation, ils sont tout de même 37 % à indiquer qu’ils pourraient avoir recours à une revente accélérée de leur bien.

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 16 au 18 février 2022. Échantillon de 1 045 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

(Source : journaldelagence.com - Image : fr.freepik.com photo créé par freepik)